MES PLAISIRS SOLITAIRES
Puisque l'argent me manque pour faire de beaux voyages,
J'ouvre tout grand « WINDOWS » et je pars pour les plages
de pays merveilleux. En un clic, d'un seul bond,
me voilà transportée sans débourser un rond.
Là, c’est le grand frisson, toute seule, en solitaire.
Qu’on ne me parle plus du moindre partenaire !
Tous les plaisirs charnels auxquels j'ai renoncé
N'ont en rien mis en veille ma curiosité.
Apprendre et découvrir avec mes p'tits moyens
C’est tout ce qu'il me reste … mais je m'en porte bien.
CHIENNE DE VIE
Chaque jour que Dieu fait n’est pas toujours parfait.
Tantôt gris , tantôt rose, mais bien souvent, morose.
On voudrait un ciel bleu sans le moindre nuage ?
C’est une journée de pluie qui s’annonce et l’on rage.
Et lorsque l’on s’attend au pire des cataclysmes
Une embellie soudaine nous redonne optimisme,
Tonus, vitalité, moral à toute épreuve,
Avec le sentiment d’avoir refait « peau neuve ».
Alors tout disparaît, rancœur ou bien chagrin,
Nos angoisses, nos doutes, nos peurs du lendemain.
Chaque jour que Dieu fait, qu'il soit rose ou bien gris,
Peu importe sa couleur, c’est toujours un de pris !
Tels défilent les jours le long de notre vie,
Une vraie vie de chien
Mais à laquelle … l'on tient.
LES JEUX D'ARGENT
Je m’en vais faire mon loto.
Vais-je un jour gagner l’gros lot ?
Devrais-je économiser ?
Mettre ce fric de côté ?
Ne plus attendre la fortune
Mais descendre de la Lune ?
En voilà bien des questions
Pour de simples picaillons,
C’est Con !
LES GRANDES SURFACES
Pour faire vos emplettes, chaussez bien vos lunettes,
Prenez un porte-monnaie « gonflé » c’est conseillé.
Et puis, soyez rompus au jeu qu’est la recherche.
N’oubliez surtout pas d’amener une perche.
Il est vrai que cela peut paraître risible...
L’article que vous cherchez n'est jamais accessible.
Bien trop souvent rangé sur le dernier rayon
En haut des présentoirs, juste sous le plafond
Ou alors bien caché, au raz des pâquerettes.
Tant pis si vous avez oublié vos lunettes.
En avant les abdos, les rotules, les chevilles !
Allez !!! Dénichez-nous ce paquet de lentilles
Ou tout autre denrée offrant le meilleur prix.
Dieu, quelle gymnastique, pour remplir vos caddies !
Avez-vous tenu bon après toutes ces prouesses ?
Voici qu'arrive l'heure de passer… à la caisse.
Et là, bon gré mal gré, le panier bien rempli,
Vous serez délestés de vos sous, mes jolis !
Et alors ? Et alors ? ?
Hé hé
Si vous pensez vraiment avoir fait des affaires,
N'ayez pas de regrets et que vivent les « Zypers »
FOUTU TEMPS
Quelle déception, à son réveil,
De ne pas trouver le soleil !
Nous avons pourtant changé d’heure ...
Ben oui, nous sommes au printemps !
Je suis déçue, le soleil pleure …
Il devrait rire de toutes ses dents
Le bougre !
A LA PISCINE ..
PLOUF ! PLOUF !
Activité aquatique
A quoi Jeannine nous convie-t-elle ? A l’Aquagym, mes « toutes belles ! »
Hélas pour nous, pas un « tout beau » n’est attiré par nos jeux d’eau.
Pas même le sourire de Solange n'a pu séduire nos petits anges !
Car tous en chœur ils ont opté pour le grand bassin d’à côté
Laissant leurs mémères se débattre,avec leurs frites et leurs haltères
Pour tenter, eux-mêmes, de battre le record du « super »pépère.
Messieurs, nous ne rions pas de vous et de vos performances,
Nous disons juste que votre choix diffère de nos espérances.
Merci Monique, Merci Jeannine
pour votre accueil à la piscine.
IMPITOYABLE TSUNAMI
26 décembre 2004
Le cœur empli de joie, ils sont partis nombreux
De bien des points du monde pour de lointains rivages.
Ils ne reviendront pas. Ils étaient si heureux
De terminer l’année, là-bas, sur une plage.
Ils rêvaient de chaleur, de soleil, de ciel bleu,
De fêter 2005 ailleurs qu’au coin du feu…
Mais la Terre en a, elle, décidé autrement,
Déchaînant sa colère et tous ses éléments.
Du fond de ses entrailles, soudain il a surgi
Ce monstre redoutable appelé Tsunami,
Dévastant, balayant, emportant dans sa rage
Ces amoureux épris de rêves et de voyages.
Ils dorment désormais d’un éternel sommeil.
Que leurs âmes rayonnent comme autant de soleils.
MESSAGE D'AMITIE
Garder l’âme d’un enfant lorsqu’arrive Noël,
Ne serait-ce qu’un instant regarder vers le Ciel
Attendre, comme autrefois que la magie opère
Mettre toute sa foi afin que « Notre Père »
Exauce tous nos vœux, ne fusse qu’une prière.
Ce tout petit poème, pour te dire combien
J’espère par ses mots, t’apporter mon soutien.
Joyeux Noël Amie et à bientôt... peut-être.
Bien sincèrement
F.AM.
LE CHALUT ET LE MAQUEREAU
Une découverte que j'ai faite au retour du marché.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Lorsqu’un bateau part pour la pêche
Nul ne peut imaginer
Ce qu’il se passe dans ses filets …
Un maquereau, parmi les siens cherche de quoi faire pitance.
Il tourne, il vire et puis soudain se dit qu’il a bien de la chance.
- « Un banc pareil, mais quelle aubaine ! »
Oui mais voilà, pauvre innocent !
Par tout ce choix fort réjoui,
Il est bien loin d’avoir compris
qu’il n’en a plus pour très longtemps.
Son déjeuner juste happé,
Une « ascension » vient le surprendre.
Les pêcheurs montent le filet.
A la criée il vont se rendre.
Et notre pauvre maquereau, sans même savourer son repas,
Soudain se retrouve hors de l‘eau et passe de la vie au trépas.
Qu'adviendra t-il de ce poisson ?
Au court bouillon, je le cuirai,
A midi le dégusterai
Et ouais ! F.A.M.
LE CHASSEUR DE CHAMPIGNONS
( Qui n'employait jamais le mot cueillette )
Un bon chasseur de cèpes doit avant tout s’armer
D’un fusil à lunettes, de Pataugas aux pieds …
C’est ainsi que Monsieur, Pascal de son prénom
Part vêtu, pour la chasse aux précieux champignons.
Lentement, en silence, il marche à petits pas
Pour ne pas effrayer le bolet potentiel
Qu’il devra débusquer si toutefois le Ciel
Veut bien être clément, mais … Sera-ce le cas ?
Il inspecte, il furète, fouillant de tout côté,
A l’aide du canon de l’arme indispensable
Qui lui fera trouver « LE » bolet, redoutable,
Et récompensera sa sueur versée.
Et puis soudain voici que notre bon chasseur,
Epaulant son fusil, se prépare à viser.
Sous un monceau de feuilles, il vient de dénicher
Sa première victims qu’il fera frire … au beurre.
- « Alors, il est pas beau ce cèpe bien charnu ?
Je vous l’avais bien dit que c’est moi le meilleur !
Quant à vous mes amis, allez chercher ailleurs,
Sinon il va pleuvoir des coups de pieds au cul ! »
Moralité :
Laissez-le faire, tranquille. Partez vous promener
Puis revenez plus tard lorgner dans son panier.
Merci à Marie-José pour ses petits champignons
http://marie-blanche.eklablog.com/dessins-champignons-c25429386
LES BOTTILLONS DES VILLES et LES GODILLOTS DES CHAMPS
Galéjade à double sens
A lire -en partie « Avé l’assent »
que l’on prend en naissant du côté de Marseille
- - - - - - - - - - - - - - - - -
- « Oh pétard, j’en peux plus ! Y’ a deux heures qu’on piétine.
Dis, t’en as pas assez d’arpenter le trottoir ? »
S’écrie l’une des bottines, rutilant dans le noir.
- « Ah que oui, Bonne Mère ! » répond sa sœur jumelle.
- « Plantées là, à guetter la moindre bagatelle,
sûr, on fera plus rien … C’est fini pour ce soir ! »
Lasses, nos deux pêcheuses, titilleuses d’anguilles,
Une fois remballé l’attirant attirail,
Rentrent péniblement retrouver leur bercail.
Soudain, sur le bitume encore fumant des pas
Sans relâche égrenés par nos deux coquinasses,
Semble apparaître au loin l’ombre de deux godasses.
- « Dis, tu sens rien venir ? » chuchote l’une des drôlesses
à son alter ego, respirant à grands coups.
- « Je crois bien que quelqu’un s’amène droit sur nous !
Vise un peu le portrait de ceux qui nous arrivent ! »
- « D’où elles viennent, celles-là, pour fouetter de la sorte ?
- « Eh bé, vois ! Jette un œil à celui qui les porte. »
Ce sont deux godillots venus de leur cambrousse
qui, comme d’habitude, ont marché dans la bouse
amenant à la ville leurs effluves de … méthane.
« Salut Mesdemoiselles ! Z’êtes libres ce soir ? »
s’enquièrent les clients de la dernière minute.
« On va y avoir droit à la p’tite turlutte ! *»
Eh bien non, voyez-vous ! Les godillots crottés
Cherchaient tout simplement un peu de réconfort,
Et non à partager leur odeur de ... roquefort.
« On vient de se taper demi-heure de marche !
Y aurait pas un endroit pour b...oire un petit coup ?
Allons, n’ayez pas peur ! Y a pas de méchant loup ! »
Nos deux grolles des villes, étonnées et honteuses,
D’un regard complice investirent leurs clients
Et leur firent passer un sacré bon moment.
MORALITE : Demandez, suppliez, et vous n’obtiendrez rien.
Les godillots des champs, eux, ils le savaient bien.
Faudrait quand même pas les prendre pour des brêles.
Et ils sont repartis, leur fric dans les … semelles.
* TURLUTTE : Petit instrument de … pêche (pour les non initiés)
CHER FRÈRE BLANC
Léopold SEDAR SENGHOR :
Magnifique poème qui traite avec humour un sujet difficile,
et qui devrait forcer bien des « hommes » à réfléchir.
* * * * * * *
Quand je suis né, j'étais noir,
Quand j'ai grandi, j'étais noir,
Quand je suis au soleil, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir.
Tandis que toi, homme blanc ...
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
Quand tu mourras, tu seras gris.
Alors, de nous deux, qui est l'homme de couleur ?
CHERS ENFANTS
Auteure inconnu
Le jour où vous trouverez que je suis devenue " vieille ",
Essayez d'avoir un peu de patience envers moi et
Essayez surtout de me comprendre.
Si je répète la même chose des dizaines de fois, ne m'interrompez pas !
Ecoutez-moi !
Quand vous étiez petits, vous vouliez que je vous lise la même histoire,
Soir après soir, jusqu'à ce que vous vous endormiez.
Si je ne me lave plus aussi souvent sous la douche,
Ne me réprimandez pas et ne me dites pas que c'est une honte.
Souvenez-vous combien de raisons je devais inventer
Pour vous faire prendre un bain quand vous étiez petits.
En voyant mon ignorance vis-à-vis les nouvelles technologies,
Ne vous moquez pas de moi mais laissez-moi plutôt le temps
D'assimiler tout ça et de comprendre.
Je vous appris tant de choses... bien manger... bien vous habiller...
Bien vous présenter... comment vous confronter aux problèmes de la vie...
S'il m'arrive parfois de manquer de mémoire
Ou de ne pouvoir suivre une conversation...
Laissez-moi le temps nécessaire pour me souvenir...
Et si je n'y parviens pas, ne devenez pas nerveux ou arrogants...
Car le plus important pour moi, c'est d'être avec vous et de pouvoir vous parler.
Quand mes pauvres jambes ne me permettent plus de me déplacer comme avant...
Tendez-moi le bras comme je tenais vos petites mains
Pour vous apprendre à faire vos premiers pas.
Et quand un jour, je vous dirai que je ne veux plus vivre...
Que je veux mourir, ne vous fâchez pas...
Car un jour, vous comprendrez aussi à votre tour !
Essayez de comprendre qu'à mon âge, on ne vit plus vraiment.
On survit simplement
Un jour, vous comprendrez que malgré toutes mes erreurs,
j'ai toujours voulu ce qui était le mieux pour vous et que
je vous préparais le terrain pour quand vous seriez grands.
Vous ne devez pas vous sentir tristes, malheureux ou incompétents
face à ma vieillesse et à mon état.
Vous devez rester près de moi, essayer de comprendre
ce que je vis, faire de votre mieux comme je l'ai fait à votre naissance.
Aidez-moi à marcher... aidez-moi à terminer ma vie avec amour et patience.
La seule façon qu'il me reste pour vous en remercier,
c'est un sourire et beaucoup d'amour pour vous.
Je vous aime
LE VERBE « ETRE » et « AVOIR » d'Yves DUTEIL
J'avais reçu par mail en pièce jointe cet extraordinaire texte d'Yved Duteil.
Bien loin des contenus humoristiques de mails habituellement reçus,
ce texte exceptionnel mérite d'être largement diffusé ... J'adore !.
Merci à vous Monsieur Duteil
et que, longtemps encore,
Vive notre belle langue française !
- - - - - - - - - -
Loin des vieux livres de grammaire,
Ecoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Etre étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Etre voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Etre s'est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu’Etre, toujours en manque.
Souffrait beaucoup dans son ego.
Pendant qu’Etre apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu’Etre, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Etre en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu’Etre est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Etre est tout en pudeur,
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont réparti les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d’être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Etre a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu ÊTRE et AVOIR ..été.
Oublie ton passé, qu'il soit simple ou composé,
Participe à ton présent pour que ton futur soit plus-que-parfait.
L'ETRANGER QUI CHANGE NOS VIES
D'un auteur inconnu
Quelques années avant ma naissance, mon père connut un étranger récemment arrivé dans notre village. Depuis le début, mon père fut subjugué par ce personnage, si bien que nous en arrivâmes à l’inviter à demeurer chez nous. L’étranger accepta, et depuis lors il fit partie de la famille. Moi je grandissais, je n’ai jamais demandé d’où il venait. Tout me paraissait évident.
Mes parents étaient enseignants : ma maman m’apprit ce qu'était le bien et ce qu'était le mal, et mon père m’apprit l’obéissance. Mais l’étranger était un vrai conteur, un véritable enjôleur. Il nous maintenait pendant des heures, fascinés par ses histoires mystérieuses ou rigolotes. Il avait la réponse à tout ce qui concernait la politique, l’histoire ou les sciences. Il connaissait tout du passé, du présent, il aurait presque pu parler de l'avenir ! Il fit même assister ma famille à une partie de football pour la première fois. Il me faisait rire, et il me faisait pleurer.
L’étranger n’arrêtait jamais de parler, mais ça ne dérangeait pas ma Maman. Parfois elle se levait, sans prévenir, pendant que nous continuions à boire les paroles de l'étranger. Je pense qu’en réalité, elle était partie à la cuisine pour avoir un peu de tranquillité.(Maintenant je me demande si elle n’espérait pas, avec impatience, qu’il s’en aille.)
Mon père avait ses convictions morales, mais l’étranger ne semblait en tenir aucun compte.
Les blasphèmes, les mauvaises paroles, par exemple, personne chez nous, ni voisins, ni amis, ne s’y serait permis. Ce n’était pas le cas de l’étranger qui se permettait tout, offusquant mon père et faisant rougir ma maman.
Mon père nous avait totalement interdit l’alcool. Lui, l’étranger il nous incitait à en boire souvent. Il nous affirmait que les cigarettes étaient fraîches et inoffensives, et que pipes et cigares faisaient distingué. Il parlait librement (peut-être trop) du sexe. Ses commentaires étaient suggestifs, souvent vulgaires et dévergondés.
Maintenant je sais que mes relations ont été grandement influencées par cet étranger pendant mon adolescence. Nous le critiquions, mais il ne faisait aucun cas de la présence de mes parents. Malgré cela, il était toujours là !
Cinquante ans sont passés depuis notre départ du foyer paternel et, depuis lors, beaucoup de choses ont changé : nous n’avons plus cette fascination.
Il n’empêche que, si vous pouviez pénétrer chez mes parents, vous le retrouveriez quand même dans un coin, attendant que quelqu’un vienne écouter ses parlotes ou lui consacrer son temps libre....
Voulez-vous connaître son nom?
Nous, nous l’appelons ........ TELEVISION !
Pire ! Maintenant ...
- Elle a épousé un.............................................. Ordinateur.
- Ils ont eu un fils qui s’appelle.......................... Portable.
- une nièce qui s'appelle.....................................Tablette.
- Un neveu, le pire de tous, le ............................Smart Phone.
À la fin, depuis l'invasion de cette famille d'étrangers qui prennent tout le plancher,
nous, nous en oublions de nous parler.
YASSINE DMZ - QUI AIME ET RESPECTE LA FRANCE
Ce texte, formidable, écrit par un jeune Marocain
et qui a le courage de dire ce qu'il pense serait trop long ici.
Il vaut la peine d'être lu jusqu'au bout.
Personnellement, je l'avais trouvé lorsque je fréquentais encore FaceBook.
Si vous souhaitez le découvrir, faites un copié-collé de
https://fr-fr.facebook.com/Ecoledudos/posts/654528984633483
Désolée, je n'ai pas trouvé le moyen de le mettre en accès direct sur ce message
SUS AUX HOMMES
S’il m’arrive parfois d'avoir la dent dure pour le sexe masculin,
c’est parce que vous, les hommes, êtes bien souvent « coriaces »
§§§§§§
Oyez, Oyez, mes bons messieurs
L’aubade de la polissonne.
Elle vous le dit, droit dans les yeux,
Et puis tant pis si elle marmonne
Entre ses dents artificielles.
Ses mots n’ont pas le goût du fiel.
Ah, sûr ! Vous l’avez « éprouvée » !
Oh Non ! Elle n’a pas oublié,
Vos faux-semblants, vos impostures,
Vos tromperies et vos parjures.
Qui sait … Peut-être qu'avec le temps !
Vous seuls pouvez faire « nos » enfants.
Sans vous, pas moyen d’être mères.
Contraintes à vous « honorer »,
A cela nous sommes condamnées
Si nous voulons peupler la Terre.
Pour éviter tout esclavage,
Alors autant faire bon ménage !
Pis chialez pas, hein ? Mais oui qu’on vous Z'aime …
C’était juste pour rigoler !
VIEILLIR EN BEAUTE
par Ghyslaine DELISLE
Auteure québécoise née en janvier 1932
--------------------------------------
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son cœur,
Sans remords, sans regret, sans regarder l'heure.
Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L'âge n'a rien à voir avec la mort.
Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse.
Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan.
Être fier d'avoir les cheveux blancs,
Car, pour être heureux, on a encore le temps.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour;
Car, où que l'on soit, à l'aube du jour,
Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir;
Être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir.
PRIERE DE MERE TERESA
La vie est une chance, saisis-la.
La vie est beauté, admire-la.
La vie est béatitude, savoure-la.
La vie est un rêve, fais-en une réalité.
La vie est un défi, fais-lui face.
La vie est un devoir, accomplis-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, prends-en soin.
La vie est une richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
La vie est un mystère, perce-le.
La vie est promesse, remplis-la.
La vie est tristesse, surmonte-la.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, prends-la à bras le corps.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est bonheur, mérite-le.
La vie est la vie, défends-la
LA « CLOCHARDE »
Je n'oublierai jamais cette rencontre qui a vraiment eu lieu
et que je retrace ici telle que je l'ai vécue le soir d'un...
Un 24 décembre, il allait faire nuit.
Les lumières de la ville venaient de s’allumer.
« Elle » était postée là, en haut de l’escalier,
A l'entrée du parking où je m'étais garée
Afin de retirer à un distributeur
Les billets nécessaires à l’achat de mes fleurs.
En arrivant près d’elle, je cherche dans ma poche
Un reste de monnaie qui viendra s’ajouter
Au tout petit pécule qu’elle a dû récolter.
J’ai brusquement senti la honte m’envahir
Et la modeste obole que je voulais lui tendre
S’est transformée soudain en un baiser très tendre.
Je l'ai serrée très fort et nous avons pleuré,
Elle sur sa misère, et moi, d’être « nantie ».
Et c’est sur cette étreinte que je suis repartie.
- « Elle a dû être belle ! » me disais-je en chemin.
Je ne comprenais pas que la vie puisse un jour,
A certains plus qu’à d’autres, jouer ce mauvais tour.
Je me suis arrêtée dans une épicerie,
Lui ai confectionné un beau panier garni
Afin que cette Nuit pour elle, soit plus Douce.
Je n’ai rien oublié, de l’entrée au dessert,
Avec de quoi pinter pas mal de « petits verres »
Capables de réchauffer, pour quelques temps, son corps.
Puis je suis revenue, elle était toujours là.
Nous avons bavardé, de ses joies, de ses peines,
De l’alcool qui s’est mis à couler dans ses veines.
Tristement, elle m’a dit qu’elle avait une fille
Quelque part dans le Nord, placée dans une famille
Et qu’elle ne verrait pas cette nuit de Noël.
Mais j'ai dû la laisser car on allait m’attendre.
Encore une embrassade qui aura bien surpris
Des passants étonnés, à l’air plus qu'ébahi.
Et c'est en repartant que je l'ai vu surgir
Ce grand gaillard crasseux qui s’est jeté sur elle
Afin de lui piquer sa petite escarcelle.
Je m'en souviens encore comme si c'était hier
Je l'entends lui crier quatre phrases ordurières
Que je traduis ici par des mots moins grossiers.
- « C’était quoi ce manège ? C'est qui cette gonzesse ?
Y a quoi dans ce carton ? J’ vais te botter les fesses ! »
Elle lui tend le paquet que je lui ai remis,
Et d’une voix craintive, tel un être soumis
Prononce lentement : - « Mais c’était ma marraine ! »
Ai-je été à ses yeux la bonne fée d'un soir ?
Cette petite phrase résonne encore en moi
Trente six années après une nuit de Noël.
IL MEURT LENTEMENT .... de MARTHA MEDEIROS
Ce poème, faussement attribué à Pablo Neruda (Péruvien)a été écrit par cette poétesse (Brésilienne).
Précision que j'ai trouvée aujourd'hui (heureusement) avant de commettre la même erreur.
Voir l'article détaillé à l'adresse ci-dessous
Il meurt lentement ...
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à porter une nouvelle couleur
Ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement ....
celui qui fait de la télévision son guide
Il meurt lentement ...
celui qui évite la passioncelui qui préfère le noir au blanc,
les points sur les ‘i’ à un tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés.
Il meurt lentement ...
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques, celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fuit les conseils sensés pour réaliser ses rêves,
Il meurt lentement ...
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement ...
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement ...
celui qui passe ses jours à se plaindre
de sa mauvaise fortune ou de la pluie incessante.
Il évite la mort ...
celui qui se rappelle qu’être vivant requiert un effort
bien plus important que le simple fait de respirer…..
« ON » ... N'EST JAMAIS CONTENT
« ON » a ouvert grands les volets
« ON » va sans doute les refermer.
Il pleut ! « ON » a des rhumatismes.
Pas bon ça, pour le pessimisme.
Mais le café qui coule sent bon.
« ON » va rester à la maison
Pour faire un semblant de ménage,
Puis tourner comme un ours en cage,
Espérant que vienne le beau temps.
Ça fait longtemps que l’ « ON » attend !
Et quand l'été se pointera,
Bien trop chaud « ON » regrettera
Les édredons, les jolies couettes
Le bon temps de la chaufferette,
De la bonne soupe qui fume,
Des grogs corsés pour le gros rhume.
Enfin l’hiver ! Enfin le froid !
« ON » l’attendait, oui mais Gla gla !
C’est quand qu’ « ON » aura du beau temps ?
C’est quand qu’y r'viendra ce printemps ?
$$$$
Mais oui, il y' en a des comme ça
Je vous l'assure, c’est pas la joie !
Jamais heureux, toujours râlant.
- « Ta gueule, bon sang ! Jamais content. »
$$$$
Ouf, ça y est, j’en ai fini
« JE » retourne dans mon lit !
Hi ! Hi !
A EMILIE
Ma grande sauterelle,
Lorsque la vie nous paraît dure,
Qu'un long hiver et sa froidure
Ont pour tout but de nous « glacer »
Un simple clic peut tout changer.
De telles images, magnifiques?
Produisent un effet bénéfique,
Celui de nous faire « oublier ».
Et c'est avec des yeux d'enfants,
Au cours de ces quelques instants
Que nous redécouvrons LA VIE.
Dans ce qu'elle a de féérique
Et parfois même de magique.
Aussi, ne nous en privons pas ....
Google - Youtube - sont là pour ça.
Gros, gros bisous de ta Mamie
Qui vient de pondre ce poème ..
Pas difficile, ma chérie,
Je l'ai écrit, parce que Je t' M
Adresse à copier/coller si vous souhaitez voir ces images extraordinaires
www.youtube.com/embed/WEl2IAIuj60m
ALES - 20 Septembre 2014
Il est 5 heures, Alès s’éveille,
Il est cinq heures et je n'ai plus sommeil
Et pour cause ! Quelques éclairs zèbrent encore le ciel, de gros coups de tonnerre se font entendre et la pluie quant à elle est encore là, toujours là, fine mais bien présente.
De nature curieuse, je me décide à aller jeter un œil au Gardon, que j’entends gronder depuis la Grand Rue Jean Moulin. Il charrie des eaux impétueuses mais son niveau est moins haut que je ne le pensais puisque les arches du Pont-Vieux sont encore bien visibles.
- « Nous ne subirons pas de Gardonnade pour cette fois ! » me dis-je, rassurée.
Je m’engage donc pédibus-jambus en direction du pont, sur la voie verte qui longe les berges. Je suis coutumière de cette petite ballade, que je faisais souvent depuis mon installation dans le quartier, du temps où j’allais promener Cachou, mon amour de petite chienne.
Dans le lit de la rivière, des formes à peine perceptibles, raides comme des piquets, que j'avais tout d'abord prises pour des jauges à mesurer la hauteur de l'eau, se meuvent soudain. Tiens ! Un fort battement d'ailes ! Un gros oiseau vient de prendre son envol, juste pour quelques secondes, pour s’immobiliser à nouveau sur une petite parcelle de berge encore hospitalière. Elle abrite (et là je le comprends enfin) une compagnie de hérons cendrés ainsi qu’une petite aigrette toute frêle, d’un blanc immaculé.
Totalement ignorante des cris qui caractérisent cette gente ailée, j'ose afin de m’amuser un peu, deux ou trois « coin-coin » nasillards. Quelques gloussements se font entendre suivis d'un véritable concert d’autres coin-coin … Je savais bien que ces plaisants palmidèdes faisaient partie de la faune du Gardon mais je ne m’attendais vraiment pas à ce qu'ils daignent me répondre.
Je dois me rendre à l’évidence … Je sais parler « canard » !
Je continue ma promenade … Me voici à présent rendue sur le Pont-Vieux. Une forme grisâtre détale ventre à terre au beau milieu de la route.
- « Sans doute un chaton effrayé ! », pensai-je.
Eh bien non ! C’est un beau gros rat qui s’agite et qui finalement opte pour un plongeon salvateur. Mais assez ri.
Totalement absorbée par mes découvertes animalières, je n'avais pas encore prêté attention aux « tchop-tchop » émis par les pales des hélicoptères tournoyant dans le ciel d’Alès encore endormie.
Je comprends soudain que quelque chose de sérieux se joue, mais quoi ? Le gardon n’a pas débordé, y aurait-il eu un grave accident, un meurtre avec recherche de fugitifs ? Que sais-je encore !
Longtemps je scrute le ciel afin de situer dans quel coin sont effectuées les recherches , mais à 6 heures, j’abandonne …
De toute façon les hélicos ont cessé leur ronde et une petite faim me rappelle à l'ordre - je n'ai encore rien avalé ce matin.
Je mets fin à mes 45 minutes de promenade matinale et c'est en petit-déjeunant que les infos de 7 heures m'apprennent la nouvelle.
Tandis qu’une partie de la ville dormait paisiblement près du Gardon comme tel était mon cas, d’autres Alésiens vivaient une véritable nuit de cauchemar en voyant, impuissants, les eaux de ruisseaux en folie - le Grabieux et le Bruèges, monter inéxorablement et submerger leurs quartiers au nord de la ville.
Inondations du 20 septembre 2014 à Alès : 140 à 200 mm d’eau se sont abattus en moins de 6h
Gardonnade : ................. Terme employé pour désigner les énormes crues du Gardon, souvent dévastatrices.
Episode cévenol : ... Phénomène météorologique qui intervient principalement en septembre et octobre dans les Cévennes et ses environs. Il s'agit d'orages très violents et fortement localisés, qui s'accompagnent de pluies diluviennes, entraînant dans la majeure partie des cas, des inondations.
Texte extrait des " Potins de ... FAM "
LE PIRE DE MES SOUVENIRS D'ENFANCE
Depuis quelques semaines me trotte dans la tête
L'envie de raconter « les choses de Ma vie ».
Je commencerai donc en parlant tout d’abord
D’un sacré beau navire, mené par des parents
Qui auront tout donné, à nous, leurs cinq enfants
Après que le sixième ait dû quitter le bord.
Il était condamné, déjà à sa naissance,
A être différent… C’était alors l’époque
Qui rappelait sans cesse que cette différence
Le rendrait incurable, faisant de lui ... une loque.
« Trisomie 21 » Vous parlez d’un jargon !
Lorsque après cinq filles, toutes bien constituées,
La famille applaudit l’arrivée d’un garçon,
Comment imaginer qu'il naisse « raté » ?
La joie était immense mais hélas, dans la chambre
Où vivait mon grand-père, la joie n'y était pas.
Lui seul avait compris, et ce depuis septembre, *
Que notre petit frère ne nous ressemblait pas
- « Il ne pleure jamais ! » disait-il à ma mère.
- « Ton fils n’est pas normal ! » Comme il avait raison !
Il avait bien senti qu'au sein de la maison
Il se passait des choses qui ne lui plaisaient guère.
Puis il s’en est allé, peut-être au Paradis,
Laissant un petit être - c’est le cas - sans défenses,
Ainsi qu’une famille plongée dans la souffrance
Après qu’elle eût compris ce qu’est la leucémie.
Eh oui, la leucémie … Maladie incurable
Qui s’abattait encore, avec acharnement,
Sur un être qu’on pensait dénué de jugement
Alors que de nos jours ils sont tous adorables.
Chaleureux, autonomes et si plein de tendresse,
Un cœur « gros comme ça », tout débordant d’amour !
Comment ne pas craquer lorsque, dans une caresse,
Ils soufflent à votre oreille : « Je t’aimerai toujours ! »
( Vu à ce sujet un documentaire très émouvant )
Maman n’acceptait pas ce mauvais coup du sort,
Et priait chaque jour que la Vierge lui reprenne
Cet enfant anormal dont elle voulait la mort,
Ou ôterait sa vie et supprimerait la sienne.
Mais il s’est « envolé » une nuit de janvier
Epargnant à Maman un acte inconcevable
Que personne n’aurait pu juger pardonnable.
Il est parti sans bruit, pour ne pas déranger.
1950 - Je parle ici d’une époque bien différente de la nôtre à tout point de vue, tant par les mœurs que par les pouvoirs de la médecine. On pensait qu’après avoir dépassé 40 ans, une femme risquait de mettre au monde un enfant anormal et la leucémie ne se soignait pas encore.
Plus de 60 ans se sont écoulés depuis, mais ces événements sont restés bien ancrés dans la mémoire de la petite fille que j’étais alors.
Lorsque YVES est venu au monde, je venais d'avoir 6 ans.
* Il était né le 7 septembre 1950 - Il nous a quittés le 4 janvier 1954.
Il avait 3 ans et 4 mois et j'avais 9 ans 1/2.
« LES MOTS » Paroles magnifiques / RENAUD
Mais quand ça vous colle à la peau, putain qu’est-ce que ça vous tient chaud
Écrire et faire vivre les mots, sur la feuille et son blanc manteau
Ça vous rend libre comme l’oiseau, ça vous libère de tous les mots,
Ça vous libère de tous les maux
C’est un don du ciel, une grâce, qui rend la vie moins dégueulasse
Qui vous assigne une place plus près des anges que des angoisses.
Poèmes, chansons, brûlots, vous ouvrent des mondes plus beaux.
Des horizons toujours nouveaux, qui vous éloignent des troupeaux
Et il suffit de quelques mots pour toucher le cœur des marmots,
Pour apaiser les longs sanglots, quand votre vie part à vau-l’eau
Quand votre vie part à vau-l’eau.
C’est un don du ciel, une grâce, qui rend la vie moins dégueulasse,
Qui vous assigne une place plus près des anges que des angoisses.
Les poèmes d’un LEAUTAUD, ceux d’un BRASSENS, d’un NOUGARO,
La plume d’un VICTOR HUGO éclairent ma vie comme un flambeau.
Alors gloire à ces héros, qui par la magie d’un stylo
Et parce qu’ils font vivre, les mo emmènent mon esprit vers le haut,
Emmènent mon esprit vers le haut.
C’est un don du ciel, une grâce, qui rend la vie moins dégueulasse
Qui vous assigne une place plus près des anges que des angoisses ...
Qui vous assigne une place plus près des anges que des angoisses.
HOMMAGE A MON PERE
Mon père, ce héros au sourire si doux ...
Certes elle n’est pas de moi, cette phrase merveilleuse.
J’aurais dû te l’écrire depuis longtemps déjà
Et te dire alors que tu étais encore là,
Combien, Papa chéri, tu m’as rendue heureuse.
Nul besoin entre nous de paroles excessives.
Nos regards se croisaient et nous nous comprenions.
Même esprit … Pour une blague, dans la même communion,
Je comprenais avant que la chute n’arrive.
Je me souviens qu’un jour, parlant de « Painlevé » *
Président du conseil, l’idée nous est venue
Tu aimais à le dire - « aussi sotte que grenue »
Faire le même calembour … J’en suis restée « scotchée ».
Mais bien avant cela, tu as su nous distraire
En variant les jeux – les rébus – les charades –
Le pendu – fort précieux pour le vocabulaire,
Ça finissait toujours en grosses rigolades.
Tu nous posais des colles, testant nos connaissances,
Nous faisant revoir ce que nous avions appris …
- « Quelle est la capitale … » pour la géographie
- « La date de la bataille … » pour l’histoire de France.
Tu étais à nos yeux un vrai puits de sciences,
Répondant à chacune des nombreuses questions
Sans jamais te tromper, et que nous te posions …
Sûr ! Tu avais tout pour « épater l’audience ! ».
Je conçois qu’à nous toutes nous en formions une belle.
Une épouse et cinq filles, quoi de plus stimulant
Pour le seul « pauvre coq » parmi une ribambelle
De poules un peu « fofolles »… Ah que c’était tordant !
Tordant oui, mais pour qui ? Tu parles d’une rigolade !
Certains même te disaient : - « Vous devez être heureux ! »
C’est vrai que tes 6 « chèvres » t’en ont mis … des ruades,
A nous six réunies, nous en faisions un jeu.
Puis soudain ça y était, tu poussais ta gueulante.
Pour en arriver là, nous avions dû faire fort…
Cette vie de « barjot », nous la trouvions marrante.
Je l’avoue aujourd’hui, nous avions bien des torts.
-
Mais tout ne fut pas drôle…
Yves avait agrandi le cercle de famille
En arrivant au monde, le tout « petit dernier ».
Enfin il nous venait un gars après cinq filles.
Nous étions fous de joie, toi papa, le premier.
Cette joie a pris fin … Fini le beau vacarme.
Quand Yves nous a quittés, tu as mis sur ton nez
De grandes lunettes noires pour nous cacher tes larmes …
Des épreuves aussi dures, comment les oublier !
J’avais presque dix ans, un âge où l’on comprend
Que la vie peut parfois jouer un mauvais tour.
Heureusement pour nous, nous étions des enfants
Auxquels vous avez su prodiguer tant d’amour.
Les années ont passé, ce temps est révolu,
Mais au fond de mon âme je le revis encore.
Quel immense bonheur que celui d’avoir eu
Un père tel que le mien, un vrai « PAPA EN OR ! »
-------------------------------------------------------------------
* Explication pour Painlevé … Nous avons vécu à Tunis, c’est dire qu’il faut prononcer ça avec l’accent de « là-bas », un peu comme Michel Boujenah
Papa : « Si Painlevé il est Président du Conseil, qu’est-ce que c’est alors, le pain qu’il est pas levé ??
Moi : « C’est du … Khobs Taboun ! »
Ce genre de pain est rond et plat, d’un diamètre de 20cm en gros
Haut de 3cm pas plus, il est cuit dans la Tabouna (un four à l’ancienne).